11 septembre 2008
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notre refuge , ou les 6 derniers touristes cherchaient un moyen de quitter la ville
-Mais Gilles , pourquoi as tu voulu reprendre le cours de ton voyage a Srinagar (Inde)?
-Pourquoi ?!! parce que lorsque tu regardes sur la carte , le pamir tadjik n est pas tres loin du cachemire, entre les deux il y a seulement une langue de terre afghane et le cachemire pakistanais ; voila pourquoi ; parce que je voulais le moins possble avoir une rupture de culture , de tradition , de religion...
-Mais as tu vu dans quel piege tu es tombe?
-Oui , je savais qu il y avait des tensions plus ou moins fortes depuis des decennies, et sans le savoir , j ai aterri la veille d un couvre feu.
-Sais tu ce que c est un "couvre feu"?
- Oui , depuis le 23 aout 2008 je connais un peu mieux la definition du mot "couvre feu"; c est l impossibilite de sortir dans la rue , ce sont les chiens errants qui du haut de leur monticule de detritus regardent les militaires qui prennent place dans la vile , ils arretent le peu de vehicules grace aux barricades de barbeles ; derriere ce rideaux de militaires l ont voit au second plan d autres rideaux , ceux de fer des echoppes qui sont tous baisses ; Ce sont aussi les habitants qui essaient coute que coute de trouver de la nourriture quit a y perdre leur vie ; Ce sont les medias qui diffusent de fausses informations ou qui n en diffusent pas du tout ...
-As tu calcule le risque que tu prenais pour quitter la ville?!!
-Non , pas vraiment , mais apres 5 jours d emprisonnements , je voulais retrouver ma liberte de mouvements, le mouvement pour moi et ma facon de m exprimer , la seule possibilite etait de rejoindre l aeroport a velo et de prendre un avion vers Leh de preference, pour cela il a falu que je m explique tous les 300 metres au points de controles militaires
-Mais tu n avais pas de laisser passer , pas de ticket d avion , ni de reservation, tes chances etaient faibles .
-Je sais , je n ai jamais autant souris , jamais autant serrer la main , jamais autant fermer ma g---le devant les militaires en armes et mon souffle etait court , mon coeur battait la chamade .
-Finalement , comment t es tu senti apres cette traversee inconsciente de 15kms
-Et bien 1 heure apres cette nouvelle experience , mon coeur battait toujours la chamade , j avais toujours le souffle court ,ce n etait plus du au couvre feu mais plutot a l altitude , puisque j etais a Leh , au centre du Ladakh et a 3600metres d altitude , L aventure comme je l entends peut reprendre son cours...
Lac Dal...bien calme
c est la vue que j avais de mon auberge ,le lendemain ce sont les militaires qui prendront place
il n y a plu que quelques barques qui circulent sur le lac Dal
les rideaux de fer se ferment petit a petit , pour ne plus se rouvrir durant mes 5 jours passes dans le couvre feu
passerelle au bord du lac dal , seul endroit ou l on pouvait se deplacer , l armee ne s aventurait pas dans ce quartier
arrivee a leh...